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Mes instruments favoris : #1 le baillon Jennings

Lorsque j'ai commencé à appréhender la sexualité de manière générale, ce qui est arrivé quasiment en même temps que la découverte de ma sexualité BDSM, je me suis rapidement intéressée aux instruments.


Loin de penser que les jouets, instruments, accessoires pouvaient "dénaturer" le jeu - "éloigner" des plaisirs "naturels" - ce que j'ai parfois entendu, j'ai toujours été curieuse des effets que pouvaient produire certains artefacts, sur moi ou sur mes partenaires.


Il suffit parfois d'un accessoire pour créer un imaginaire érotique et faire naître une émotion - car il n'est pas question que d'excitation sexuelle. Certains accessoires ont sur moi cet effet : à peine posés, ils me transportent dans un univers fantasmatique connu (ou inconnu... comme cela n'arrive plus très souvent !) et m'inspirent pour le reste de la séance, ou pour des photographies, ou les deux.


La majorité de ces instruments sont purement BDSM : colliers, barres, pinces, baillons, badines, etc.


J'ai donc voulu évoquer ces accessoires qui ont forgé mon imaginaire fantasmatique, et continuent aujourd'hui de peupler mes séances... et mes fantasmes.



#1 : Les baillons Jennings & Whitehead


Baillon Jennings - photographie - Mistress Euryale


Parmi les baillons, mes favoris sont les baillons appartenant au domaine médical : le baillon Whitehead et le baillon Jennings.


Le baillon Whitehead, du nom de son créateur, le chirurgien anglais Walter Whitehead, est un dispositif composé de deux barres de métal articulées qui tiennent par l'intermédiaire de deux bandes de cuir à l'arrière de la tête du patient. Lorsque ces deux barres s'éloignent via un système de cran de chaque côté de la bouche, les machoires sont automatiquement écartées, la bouche ouverte et les deux rangées de dents bien visibles. On peut alors régler le degré de sépération de l'outil grâce au méchanisme cranté.


Le baillon Jennings est tout à fait similaire au baillon Whitehead, si ce n'est que le méchanisme cranté de s'applique que sur un seul côté, et les bandes de cuir à l'arrière de la tête sont absentes.


Ces deux baillons ont été à l'origine fabriqués pour provoquer l'ouverture de la bouche lorsque le cartilage intra articulaire n'est plus capable de travailler correctement.

Ce sont donc ceux que je préfère.


Dans le contexte BDSM, ils permettent d'ouvrir la bouche de force, mais aussi de laisser un accès illimité à celle-ci.

Le point négatif étant que ce baillon, contrairement à ses confrères, ne permet pas d'empêcher les sons de sortir ! Le/la soumis.e peut donc toujours s'exprimer dans une grammaire approximative, selon la manière dont il/elle supporte la pose du baillon - certain.e.s s'en sortent mieux que d'autres !

Pour ma part, si le/la soumis.e n'est pas insupportablement bavard.e, j'apprécie conserver la possibilité d'une interaction verbale (ou tout du moins... sonore ?), même si celle-ci est fort limitée par cette pièce de métal...


Ce baillon m'a été offert par l'un de mes soumis parisien qui m'a d'ailleurs offert une belle partie de ma collection. Loin de n'être que pratique, les cadeaux sont aussi une manière de marquer un évènement et de se souvenir pour toujours de celui ou celle qui a fait offrande.


J'apprécie principalement l'aspect esthétique. L'imaginaire médical est placé sur le podium de mes univers fantasmatiques, ainsi je ressens un grand plaisir à "coiffer" mes soumis.e.s de cet artefact de métal lors de mes séances... que celle-ci verse dans le médical ou non.


baillon Jennings - Mistress Euryale - Hong-Kong

l'un de mes soumis.e.s avec un baillon Jennings ! Hong-Kong 2018

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