Comment me contacter ? Comment contacter une Dominatrice ?

\J’ai longtemps hésité avant de me résoudre à écrire un article sur ce sujet. Cela parait tellement évident, pourquoi devrait-on donner des conseils sur la manière de contacter une dominatrice ?
Et pourtant, sur tous les messages que je reçois, par mail et sur whatsapp, la majorité consiste encore en un simple “hi” ou “bonjour”; parfois quelques mots de plus, mais toujours bien trop peu pour me donner envie de rencontrer ces personnes. J’ai commencé à dominer professionnellement à Paris fin 2014, j’ai déménagé à Hong-Kong fin 2017, j’ai beaucoup voyagé ces dernières années, et pourtant cette tendance est malheureusement internationale.
Je détaille ici la manière dont j’aime à être contactée et pourquoi, mes raisons sont personnelles mais je pense la procedure demandée assez commune – toute dominatrice aime à recevoir advantage qu’un unique mot de presentation.
Lorsque je reçois ces messages vides, je demande en retour une présentation répondant aux questions mentionnées sur mon site : beaucoup ne comprennent pas l’intérêt et tentent d’éviter cette épreuve de haut niveau… Ou même, comble de l’impolitesse, évitent copieusement de faire une phrase, comme si un sujet+verbe+complément allait leur brûler les doigts. Je n’ose pas imaginer leurs craintes en séance.
Pourquoi est-ce que je demande un mail de présentation ?
Non, il ne s’agit pas d’un premier test de domination sur votre personne.
Non, je ne tente pas de mesurer votre niveau de soumission en observant votre réaction.
Non, je ne vous attribue pas une note en fonction des réponses données.
Non, il n’y a pas de mauvaises réponses.
Ajoutez votre idée si vous aviez encore une autre supposition en tête.
Alors pourquoi ?
Parce que je souhaite vous connaître.
Sur mon site, on trouve 7 questions, 6 concernent uniquement mon interlocuteur, notamment ses pratiques, ses tabous ou encore ses problèmes de santé éventuels.
Pourquoi est-ce que je souhaite en savoir tant, me direz-vous ? Parce que je considère qu’ils y autant de pratiques BDSM qu’il y a de pratiquants, et ainsi il m’est essentiel de savoir si nos pratiques sont plus ou moins similaires afin de préparer une éventuelle séance dans de bonnes conditions.
Certaines dominatrices – et elles sont rares – pratiquent la majorité des jeux BDSM existants (je ne dirais pas qu’elles font ‘tout’, la sexualité étant un champ bien trop vaste pour faire une telle généralité) : dans le monde BDSM, on peut dire qu’elles proposent quasiment toutes les pratiques possibles, des plus soft au plus hard, être sadique ou être douce, humilier psychologiquement ou torturer physiquement.
Dire cela ne signifie pas qu’il n’existe pas de nuances : le BDSM n’est pas seulement constitué de pratiques que nous appliquons comme une recette de cuisine. Il s’agit aussi d’apprécier la manière dont les jeux sont menés, la manière dont la domina va “amener” telle ou telle pratique durant la séance, la manière dont le soumis y réagit, comment il s’exprime, comment il s’avandonne, etc.
Je disais qu’il y a autant de pratiquants qu’il y a de pratiques, mais je pense aussi qu’il y a mille manière de mener chacune d’elles et d’amener le soumis à les apprécier.
D’autres dominatrices sont spécialisées dans une ou plusieurs pratiques : certaines ne proposent que la fessée, d’autres que du strapon, d’autres de l’hypno, etc. Dans ce cas, il parait d’autant plus évident de préciser sa recherche et verifier que la dominatrice et le soumis sont sur la meme longueur d’onde.
Pour ma part, il est plus simple de mentionner ce que je ne fais pas, plutôt que ce que je fais : je ne pratique actuellement pas ce qui relève du scat et des aiguilles. Je préfère approfondir d’autres pratiques qui me plaisent davantage.
Ceci étant dit, en ce qui me concerne, je souhaite que mes séances soient aussi une partie de plaisir, c’est pourquoi je me permets de réaliser mes séances seulement si pour une raison ou pour une autre, j’y suis disposée.
Par exemple, en ce qui concerne l’humiliation publique : cela me plaît, mais tout dépend quelle type d’humiliation le soumis recherche, dans quel contexte et surtout si une certaine connection s’opère entre nous. Je serais donc par exemple plus disposée à realiser une séance d’humiliation publique si elle a lieu avec un soumis que je connais déjà pour des séances en privé, et en qui j’ai confiance.
L’une des questions que je reçois le plus, avant toute chose, est de savoir si je suis disponible aujourd’hui à telle heure. Je ne désire pas répondre à cette question avant de savoir s’il me plairait de partager une séance avec vous : quelles sont vos attentes et votre experience du BDSM ? Qui êtes-vous ? Pourquoi m’avez-vous choisie ? Qu’appréciez-vous de mon profil ? Je ne désire pas recevoir une thèse détaillant votre point de vue sur le BDSM, mais vous gagnerez très surement des points si vous vous adressez à moi de manière polie, respectueuse… et que vous m’expliquez votre démarche en quelques mots.
De plus, si je réalise qu’un soumis me contactant n’a pas lu mon site et n’a donc aucune idée de qui je suis et de ce que je propose, je désire d’autant moins le rencontrer ! Pourquoi voudrais-je rencontrer quelqu’un qui ne prend pas la peine de savoir si nous partageons les mêmes pratiques – au minimum ? Cela est valable pour que la séance se déroule au mieux, mais aussi pour des raisons de sécurité, pour respecter les limites du soumis comme celles de la dominatrice – oui, les dominatrices aussi ont leurs limites, elles sont aussi des être humains (à cette difference près qu’elles sont supérieures !). Ce soumis peu prolixe pense-t-il que toutes les dominatrices sont similaires, que toutes les séances se valent ? J’aurais tendance à penser que cette personne, dans ce cas, ne sait peut-être pas de quoi elle parle… et il vaut ainsi mieux que nous en restions là, à quelques mots échangés probablement sur WhatsApp.
Voici donc les questions que je liste sur la page Contact de mon site :
Votre nom et âge
Votre experience du BDSM (ce que vous avez vécu,si vous vous pensez debutant, intermédiaire, habitué, hard)
Vos pratiques BDSM ou pour les novices, vos fantasmes BDSM
Les limites que vous ne souhaitez absolument pas dépasser
Vos problèmes éventuels de santé
Les references de Dominatrices rencontrées précédemment
Le site web où vous m’avez trouvée
Un exemple de réponse pourrait être :
Bonjour Mistress Euryale,
Mon nom est V., j’ai 40 ans, je vis à Paris. Je pratique le BDSM depuis que j’ai 25 ans, jusqu’à maintenant seulement dans le privé avec une partenaire. J’ai realisé une fois une séance avec Maitresse X à Paris.
J’ai visité votre site web, que j’ai trouvé sur Lady xena, et apprécié […] et […] , c’est pourquoi j’ai songé à vous contacter. J’espère que vous étudierez ma candidature et m’accorderez une séance à vos côtés.
Je dirais que je suis d’un niveau intermédiaire, ayant beaucoup pratiqué […] et […], mais étant toujours curieux de tester mes limites en ce qui concerne […] et […].
Je sais que je ne suis pas prêt à realiser […] et […], ces pratiques demeurent pour l’instant un tabou.
Suite à une blessure à la hanche il y a quelques années, je ne suis plus capable de rester allongé sur le côté très longtemps, ou de pratiquer le bondage autour de cette zone.
Je suis disponible en general le mercredi et le vendredi, je serais honoré de vous rencontrer ainsi mercredi prochain dans l’après-midi si possible.
Je vous remercie d’avance de votre réponse.
Allez, courage… Et si vous hésitez (malgré cela) quant à votre manière d’aborder la dominatrice qui vous plait, rappelez-vous que trop de politesse ne vous inscrira pas sur la liste noire des Domina… le contraire si !
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